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Caisson hyperbare, la bouffée d’oxygène de la médecine

21 décembre 2015

Le service basé à la Polyclinique Urbain V accueille des patients de toute la région et pourrait contribuer à des études scientifiques.

 

De l’avis de Jean-Jacques Albertini, chef du service à Urbain V, la médecine hyperbare reste une thérapeutique méconnue. Un comble pour ce médecin qui explique que la France est pionnière dans cette spécialité.

Les caissons hyperbares sont des enceintes pressurisées dans lesquelles les patients plongent (l’équivalent de 15 mètres de profondeur sous la mer) pour des séances d’une heure et demi dans un objectif curatif.

À Urbain V, le service est équipé d’un caisson. Une sorte de sous-marin avec hublots. À l’intérieur des banquettes, des masques pour avaler l’oxygène et de la musique pour ceux qui le veulent. Une plongée en milieu sec aux vertus curatives.

 

Entre 30 et 40 patients par jour

L’oxygénothérapie hyperbare est un procédé basé sur l’hyperpression qui entraîne la réduction du volume de gaz dans le sang, permet l’oxygénation des tissus en vue d’une meilleure cicatrisation. Par ailleurs, le caisson hyperbare permet de traiter des personnes intoxiquées au monoxyde de carbone lors d’un incendie. Mais à Avignon, le centre de médecine – qui accueille des patients du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, du Gard, de la Drôme mais aussi de l’Ardèche ou de l’Hérault – traite principalement les pathologies chroniques.« Entre 30 et 40 personnes chaque jour. » Toute la semaine. Parfois le samedi et avec un système d’astreintes des médecins et des manipulateurs qui assure de leur disponibilité 24h/24h.

« Nous soignons par exemple les ‘dégâts’ collatéraux de la radiothérapie. Mais, bien souvent les patients sont diabétiques avec des plaies à répétition. L’afflux d’oxygène dans les tissus accélère la cicatrisation, explique Jean-Jacques Albertini.

Nous avons mis en place un protocole de prise en charge de la plaie avec une infirmière formée spécialement. Car si à domicile, les soins ne sont pas réalisés correctement, la guérison sera plus longue », précise le généraliste qui a reçu, durant son parcours, une formation en médecine subaquatique et hyperbare.

Et selon lui, « la médecine hyperbare n’a pas encore livré toutes ses vertus », prédit Jean-Jacques Albertini. Un point que défend aussi le professeur Mathieu Coulange (…) qui a mis en relation la médecine hyperbare et la fécondation in vitro.

 

© La Provence – 19-09-15 – Par Mélodie TESTI